Dans l’atelier de TM – Épisode 5 : Le voyage de la création et de la découverte de soi


TM, An image you’ve pieced together / Une image que tu as recomposée / あなたの中で編まれた一風景 一, 2025, composition visuelle numérique

   (Une autre œuvre de TM, “Une image que tu as recomposée 二”, se trouve ici.)



De l’imagination à la création


Vers l’âge de dix ans, parmi les choses qui me passionnaient,
il y avait The Sound of Music.


Il y a environ un an, j’ai étudié son compositeur, Richard Rodgers,
et j’ai été profondément impressionné par la puissance de sa structure.

J’ai même écrit une pièce inspirée de sa manière de construire la musique.

J’aimerais en partager le lien,
mais elle reste pour l’instant inédite.


Comme je l’ai mentionné sur la page “About FMT” (anglais),
vers douze ans, j’ai découvert la pop électronique.

Je me suis pris de passion pour les synthétiseurs KORG
et les enregistreurs multipistes,
et j’ai commencé à composer naturellement.

Je pense qu’il y avait déjà, à cette époque,
quelque chose du son de FMT.

Avoir grandi au Japon à une époque
où les fabricants d’instruments électroniques étaient en plein essor
a été une véritable chance.


Vers treize ans, j’ai rejoint de nombreux groupes et j’ai aussi joué de la batterie.

Cela m’est venu naturellement.

J’avais une idée un peu particulière du rôle du batteur :

« On n’a pas besoin de posséder une batterie.

Avec un bon sens du rythme, on peut déjà faire beaucoup.

Et l’entraînement se fait dans la tête :

si l’on peut jouer mentalement, on peut le faire en réalité. »


Mais, pour moi, l’intérêt n’a jamais été dans la virtuosité instrumentale.

Que ce soit le piano ou la batterie,
jouer m’a toujours semblé une forme de contrainte.


Dans ce sens, lorsque je dis souvent
que FMT compose sans instruments
pour explorer de nouvelles approches conceptuelles,
il y a sans doute aussi une autre raison :

celle que jouer d’un instrument reste, pour moi, quelque chose de pénible.


La rencontre avec TI


Pendant mes années d’études, j’ai joué de la batterie
dans de nombreux groupes.

Mais pour moi, le groupe n’était pas un lieu de création —
c’était plutôt un travail.

On me donnait une liste de morceaux,
et je les jouais simplement, les uns après les autres.

Tout cela finissait par devenir une suite de tâches à accomplir.


Ce qui me plaisait vraiment dans un groupe,
c’était l’arrangement et la construction —
en d’autres mots, le fait de créer.


C’est à cette période que j’ai rencontré TI.

Nous habitions dans le même quartier,
et nos façons de penser se sont tout de suite accordées.

Nous partagions une même joie : celle de faire naître quelque chose.


À l’époque, FMT n’existait pas encore,
mais notre attitude créative était déjà la même :

ludique, expérimentale et numérique.

Quand nous avons commencé FMT,
nous n’avions pas l’intention de faire un genre de musique particulier —
nous voulions simplement créer.


L’exploration continue


À l’université, j’ai étudié la psychologie,
poussé par le désir profond de comprendre qui j’étais.


Mais le véritable lieu d’apprentissage
n’était pas la salle de cours —
c’était le cinquième sous-sol de la bibliothèque.

Là, je trouvais la solitude nécessaire pour lire :

psychanalyse, psychologie, sociologie, anthropologie, philosophie, histoire des idées.

Lire les textes originaux en anglais ou en français
était pour moi le plus grand plaisir.


Et pourtant, malgré toutes ces lectures,
je n’ai jamais vraiment su qui j’étais.


Mon mémoire de fin d’études s’intitulait « Le Plaisir du Son »,
un clin d’œil au célèbre ouvrage de Roland Barthes, « Le Plaisir du Texte ».

J’y ai écrit, dans une perspective psychanalytique,

sur la question :

« Pourquoi certains sons semblent-ils nous transpercer ? »


Je voulais devenir musicien,
mais je n’avais aucune idée de la manière d’y parvenir.

Après l’université, j’ai donc commencé à travailler dans le conseil.


Mon premier poste était dans l’un des grands cabinets d’audit internationaux,
dans le domaine du conseil en systèmes d’information.

Même la manière d’écrire la documentation y était standardisée.

J’aimais laisser des traces précises et logiques de ce que je faisais.


En y repensant, je réalise que c’est très proche
de ce que je fais aujourd’hui avec FMT,
en rédigeant les production notes pour chaque morceau.

Je viens seulement de m’en apercevoir —
et cela m’a fait sourire (rire).


Finalement, les gens ne changent pas tellement.


À suivre



第5話:創造と自己発見の旅


空想から創造へ


10歳前後の頃、夢中になっていたものの中に『サウンド・オブ・ミュージック』があった。

そういえば、つい1年ぐらい前、その作曲家、リチャード・ロジャーズについて研究し、

圧倒的で驚いた。

彼の使っている構造を応用した曲を書いた。

リンクしたいところだが、まだ未発表曲として残っている。


“About FMT”(英語版)ページにも書いたことだが、

12才ごろになると、さらに電子ポップスに出会い、

KORGのシンセサイザーとマルチトラックレコーダーに夢中になり、

自然と作曲を始めた。

当時からすでに、今のFMTの音楽に通じるテイストがあったと思う。

日本の電子楽器メーカーが隆盛した時期に日本にいたのは幸運だった。


13歳ごろからは、数多くのバンドに参加し、ドラムも叩いた。

これも最初から自然にできた。ドラムに関しては少し変わった考え方を持っていた。

「ドラムキットは持つ必要がない。ドラムというものはリズム感があればある程度のことまではすぐにできてしまう。

しかも、練習は頭の中でできる。頭の中でプレイできればそれは現実でもできる。」

ただし、演奏技術を極めることよりも、創作への関心の方が常に強かった。

ピアノにしろドラムにしろ、いまだに演奏は苦痛である。


そういう意味では、「FMTでは楽器を使わずに作曲することで

概念的に新しい方法を試せる」などと言い訳しているが、

「楽器を使うのが苦痛」というのも理由の一部にはある気がする。


TIとの出会い


学生時代、僕はドラマーとして数多くのバンドに参加していた。

けれど、バンドは”仕事”であって、創造の場ではなかった。

曲リストを渡され、淡々と演奏する。

こなすべきタスクという感じになってしまう。

僕にとってバンドにおいて楽しいのは、アレンジや構築――

つまり“作る”という行為だった。

そんな時期に出会ったのがTIだった。

家が近く、考え方も共鳴し、僕たちは「作ること」そのものを共有できた。


その頃はFMTを結成していたわけではないけれども、

あの頃共有していた創造姿勢…プレイフルに実験的でデジタルな…

というのは全く同じで、

FMTをやり始めた時も、何か特定の種類の音楽をやろうと考えたわけではない。


探究は続く


大学では心理学を学んでいた。

それは、自分が何者なのかを知りたいという強い動機からだった。

でも、本当の学びの場は教室ではなく、大学の図書館の地下五階だった。

そこで孤独を確保し、精神分析、心理学、社会学、人類学、哲学、思想史。英語やフランス語の原書を読む時間が何より好きだった。

だけど、結局、自分が何者かはわからなかった。


そして、卒業論文は「音の快楽」というタイトルだった。

(ロラン・バルトの名著『テクストの快楽』への、ちょっとしたオマージュだ。)

「音が刺してくるように聞こえるのはなぜか?」ということを精神分析的に書いた。


音楽家になりたかったけれど、どうすればなれるのか見当もつかず、

大学を卒業してコンサルティングの仕事に就いた。


最初の仕事は、グローバル監査法人の1つでの

システムコンサルティングだった。

ドキュメンテーションの書き方まで標準化されており、

僕はその中で細かい点までロジカルに書き残すことが好きだった。

考えてみたら、今、FMTの全ての曲に解説を書いているのと

凄く似ていることについさっき気付き、笑ってしまった。

結局、人がやっていることは、あまり変わらないものだ。(笑)


続く

 

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